L’église de Féricy doit son développement à sa réputation acquise au fil du temps : dépendant de la basilique de Saint-Denis, l’église reçut en 1405 les reliques de sainte Osmanne (un os de la tête et un fragment de ceinture) , princesse irlandaise du VIIe siècle convertie au christianisme. La présence d’une source aux vertus miraculeuses pour la fertilité ainsi que la proximité de la Cour de Fontainebleau suscitèrent de multiples pèlerinages et l’intervention de bienfaiteurs qui enrichirent l’édifice. Les reines Marie-Thérèse d’Autriche et Anne d’Autriche vinrent y prier au XVIIe siècle dans l’espoir d’enfanter.
L’église Sainte-Osmanne est composée d’une nef à trois travées datant du XIIe siècle, d’un transept, d’un choeur à chevet plat, de chapelles latérales des XVe et XVIe siècles et d’un clocher du XIXe siècle. La façade est ornée d’un porche Renaissance du XVIe siècle, surmonté d’un fronton triangulaire.
L’église fut pillée par les Huguenots au XVIe siècle mais subsiste néanmoins un mobilier ancien, en particulier un bénitier en pierre du XIIe siècle remarquable avec ses sept figures humaines sculptées, ainsi que deux statues du XVe siècle dont sainte Osmanne en pierre peinte. L’église est aussi réputée pour ses vitraux du XVIe siècle : le vitrail côté nord du chœur, daté de 1534, est consacré à la vie de sainte Osmanne. Le mobilier comprend aussi un tabernacle orné de bas reliefs en bois doré, qui fut offert par Anne d’Autriche.
Le calvaire, au devant de l’église, haut de plus de six mètres, marque l’emplacement de l’ancien cimetière, fermé le 10 octobre 1823. Son fût monolithique est surmonté d’une croix à bras égaux terminés en fer de lance. Cette croix a été conservée comme une trace de l’usage sacré de ce terrain pendant des siècles.
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